Référer

Ce verbe, malgré sa popularité, n’est employé avec justesse qu’en de rares occasions. Dans l’usage courant, il n’est correctement utilisé que dans l’expression « en référer à » et lorsqu’il est construit pronominalement (je me réfère à, tu te réfères à…).

En référer signifie : faire rapport à, en appeler à, c’est-à-dire soumettre quelque chose à quelqu’un en lui laissant le soin de décider.
Ex. : J’en réfère aux membres présents pour qu’ils décident.

Se référer à signifie : s’en rapporter à quelqu’un, à quelque chose comme à une autorité, recourir à, s’appuyer sur.
Ex. : Je me réfère aux dictionnaires pour valider les acceptions de ce verbe.

On commet un anglicisme lorsqu’on lui donne l’un des sens suivants :
– confier à, adresser à, diriger vers, envoyer à, orienter vers, recommander, transmettre;
– concerner, faire allusion à, faire mention de, mentionner, parler de, porter sur, traiter de renvoyer à, se rapporter à…

Les phrases suivantes illustrent d’autres emplois incorrects de ce verbe. Remplacez-le par un ou des synonymes corrects :

  1. Cette lettre réfère à votre demande du 25 mai.
  2. Veuillez référer à la lettre du 25 mai.
  3. Cet examen réfère aux chapitres que vous deviez lire pendant la semaine.
  4. Cet élève a été référé à un aide pédagogique.
  5. Vous avez eu une bonne idée en le référant pour cet emploi.
  6. Sa cause a été référée à un tribunal supérieur.

Suggestions de réponses

  1. renvoie à …, concerne…
  2. vous référer, vous reporter à …, consulter…
  3. porte sur les…
  4. a été envoyé à…, a été adressé à…

Beaucoup sont réticents à employer l’une ou l’autre de ces expressions correctes; dans le premier cas, on a l’impression – fausse – de se débarrasser de la personne; dans le second cas, le caractère peu usuel – ici – de ce verbe le rend plus étrange que l’erreur.

  1. recommandant
  2. confiée à …